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Ordinateur : CPC 472



 

 

L'ordinateur CPC 472 est la version espagnole du CPC 464 avec un ajout de 8 Ko de RAM non fonctionnel, qui permis d'échapper un certain temps aux taxes sur les machines ayant 64 Ko de RAM.

 

 

 

 

Spécifications techniques

  • Processeur principal : Zilog Z80A avec une fréquence légèrement inférieure à 4 MHz (1)
  • Mémoire vive (RAM) : 64 ko (+ 8 Ko non fonctionnel)
  • Mémoire morte (ROM) : 32 Ko
  • Résolution : 160x200 (MODE 0 en 16 couleurs) ; 320x200 (MODE 1 en 4 couleurs) ; 640x200 (MODE 2 en 2 couleurs)
  • Couleurs : 16 sur une palette de 27
  • Son : 3 voies stéréo
  • Clavier : 74 touches avec pavé numérique
  • Mémoire de masse : lecteur de cassette

 

(1) Le Z80A tourne approximativement à 4MHz mais celui-ci est ralentis par les états d'attente de la RAM... Ce qui donne une fréquence légèrement inférieure à 4MHZ.

 

L'architecture du CPC fonctionne autour du microprocesseur Zilog 80A (8 bits) avec une fréquence légèrement inférieure à 4 MHz.
Le circuit Gate Array contient toute la logique de controle du système, gérant les horloges, les interruptions, l'accès aux roms, la vidéo en conjonction avec le CRTC 6845...
Le circuit P.S.G. (Programmable Sound Generator) AY3-8912 gère le son sur trois canaux distincts (A, B, C) avec un contrôleur d'enveloppe et un générateur de BRUIT pour chaque canal.
Le circuit PPI 8255 concerne la gestion de la manette de jeux, de la gestion du clavier, du port parallèle de l'imprimante...

 

Dans le cas de l'ajout d'une extension mémoire, le circuit PAL (Programmable Array Logic) qui permet de gèrer les banks mémoires est intégré, comme par exemple avec les extensions DK'Tronics.

 

Petite subtilité :

  • CPC 472 avec clavier espagnol :

Utilise les ROMs du CPC 464

ROM inférieure : Operating System (16 Ko)
ROM supérieure slot 0 : BASIC 1.0 (16 Ko)

 

 

  • CPC 472 avec clavier anglais :

Utilise les ROMS du CPC 664 (sans l'AMSDOS qui concerne le lecteur de disquette)

ROM inférieure : Operating System (16 Ko)
ROM supérieure slot 0 : BASIC 1.1 (16 Ko)

 

 

 

 

Historique

Tout n'a pas toujours été facile pour Amstrad lors de son internationalisation, notamment en Espagne.
D'abord, la présence d'Amstrad en Espagne, c'est un homme : le patron d'Indescomp, j'ai nommé José Luis Dominguez. Ce personnage haut en couleurs, à l'instar de Marion VANNIER, avait un background commercial. Son père travaillait dans l'aluminium. Mais Dominguez ne put profiter de cette situation privilégiée car l'entreprise fit faillite à ses 17 ans. Commencèrent les petits boulots après ses études, notamment celui de vente en porte-à-porte. Son père le pressait pour qu'il trouve un travail plus "digne" (banque par exemple), mais l'espagnol voulait prouver de quoi il était capable, surtout à son père. Il économisa ainsi beaucoup d'argent pour prouver à son père sa réussite, mais la veille de pouvoir le faire son père se tua dans un accident de voiture. C'est ce jour qu'il se jura de monter un business à succès. Il dut attendre près de 10 ans pour pouvoir le faire.

 

C'est en 1981 qu'il créa Indescomp, cherchant encore ce qu'il pourrait vendre... La révolution informatique le fascinait, notamment le succès d'entreprises telles Apple, Atari ou encore Sinclair. De plus, l'informatique personnelle était quasiment inexistante en Espagne. Il avait trouvé la sa voie. Il essaya de devenir importateur de Sinclair puis Acorn en Espagne, sans succès. Et c'est la qu'il entendit parler d'Amstrad.

 

Mais tout ne fut pas évident, car faire un deal avec Sugar est souvent périlleux. Il essaya d'abord en vain d'entrer en contact avec Amstrad qui n'était pas intéressé. Puis il avança un argument imparable pour Sugar et Watkins : Indescomp avait distribué un logiciel qui fut un hit. Désespérément à la recherche de softs, Watkinks se montra très intéressé, mais uniquement pour la création de jeu. Pas question de parler de distribution. Et Dominguez revint vers Madrid avec un superbe prototype du CPC 464. Et un mois plus tard, Sugar put voir une démonstration du jeu et fut assez impressionné. Il lui proposa une rémunération basée sur des royalties que Dominguez refusa en lui offrant le jeu mais en exigeant la distribution pour l'Espagne, même si Amstrad ne souhaitait pas encore distribuer le CPC dans la péninsule ibérique.

 

Qu'à cela ne tienne. Sugar accepta à la condition qu'Indescomp lui fournisse une dizaine de jeux. Et pire, Indescomp devait acheter les machines... ce qui exigeait un gros apport initial. Il alla jusqu'à hypotéquer sa maison pour pouvoir importer 500 CPC. Mais les machines arrivèrent pour Noël 84. La pub et les qualités de la machine firent le reste. Ce fut un succès. Et la vision de Sugar sur la péninsule ibérique changea. Indescomp allait donc être le distributeur d'Amstrad jusqu'à ce qu'en 1987 Amstrad rachète Indescomp pour en faire Amstrad Espagne.

 

Le cousin ibérique


Le gouvernement espagnol ne put que constater le succès de l'informatique familiale dans son pays. Et un peu à l'instar de nos chers gouvernements, il s'inquiétait de la dominance de l'anglais. Les claviers n'étaient même pas adaptés à l'espagnol. En effet, le tilde (~), caractéristique des langues ibériques - espagnol et portugais - n'étaient pas présent. Il instaura donc un taxe pour tous les ordinateurs de 64 Ko ou moins dont le clavier n'aurait pas le Ñ. Pour contourner cette taxe, il fut décidé de rajouter un module de 8 Ko (qui ne servent absolument à rien et ne sont même pas visibles à partir du basic) faisant ainsi passer la machine à 72 Ko de RAM. Et oui, il était plus intéressant de rajouter cette extension que de changer le clavier.

 

La loi finit par évoluer pour taxer tous les ordinateurs. Amstrad dut donc modifier le clavier et rajouter cette fameuse touche. Le 472 existe ainsi en deux versions. Une version avec et sans la touche Ñ.

 

Source : Charles da Silva

 

Article créé le : Dimanche 14 Février 2016 à 15 h 55
Dernière mise à jour le : Dimanche 14 Février 2016 à 18 h 12
 
 

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